Artiste engagé et atypique, Titouan Lamazou dresse un état des lieux romanesque du monde, en peintures et photographies.

Après un bref passage aux Beaux-Arts, il prend le large à 18 ans. C’est grâce à ses voyages qu’il réalise ses premiers ouvrages en 1982. Sa rencontre avec Éric Tabarly le conduit à poursuivre son parcours maritime jusqu’à la victoire dans le premier Vendée Globe en 1990.

Titouan Lamazou à bord d’Ecureuil d’Aquitaine, vainqueur du premier Vendée Globe en 1990 (photo Jacques Vapillon)

Au long de ces années Titouan affine sa pratique artistique. Ses périples font l’objet de nombreuses publications (Éditions Gallimard) et d’expositions (Musée des Arts décoratifs, Musée de l’Homme, Fondation Cartier, etc.).

Pendant sept ans, de 2001 à 2007, Titouan parcourt les cinq continents à la rencontre de femmes à l’aube du XXIème siècle. Cet hommage à la beauté s’est mué au fil des voyages en un plaidoyer dénonçant les multiples visages de la misogynie en ce monde.

L’UNESCO a trouvé l’écho de ses valeurs dans la dimension humaniste et la diversité culturelle qui caractérise cette démarche et à ce titre a nommé Titouan Artiste de l’UNESCO pour la Paix.

Femmes Du Monde
Exposition Zoé-Zoé, Femmes du Monde au Musée de l’Homme, 2007-2008

En 2012, il retrouve Aïcha, amie et muse malienne, dans un camp de réfugiés au Burkina Faso. Dès lors, il entame un nouveau voyage à la rencontre de ses anciennes connaissances de Tombouctou, de camps de réfugiés en camps de réfugiés. Ce périple aux frontières du Mali avec le Burkina Faso, le Niger et la Mauritanie, a duré quatre ans et vu naître une série de portraits réunis dans l’ouvrage Retour à Tombouctou publié en 2015 chez Gallimard.

 

Dummy legend
Portrait de Timia au camp de réfugiés de M’Bera, Mauritanie, 2013

En 2016, Titouan publie Œuvres vagabondes, qui retrace son parcours d’artiste dans un entretien avec Jean de Loisy, directeur du palais de Tokyo.

Titouan se consacre aujourd’hui pleinement à l’accomplissement de son vieux rêve de Bateau-atelier.