« Des locaux en dur bordent la place du souk. Magasins qui n’ouvrent que le dimanche, révélant conserves de confiture ou de petits pois, sacs de couscous, de riz, de café. Modestes épiceries-bazars (tahanout : chambrette, ou boutique) de tous les jours. “Cafés” où on vous sert un thé pour six rials ; mais, comme à l’auberge espagnole, il faut apporter ses feuilles de thé et ses éclats de sucre. De même, si vous venez déjeuner : on vous fricote un ragoût à condition que vous fournissiez la viande et le pain. Là se fêtent les bonnes affaires et les marchés conclus. » Extrait de Onze lunes au Maroc, texte de Karin Huet. Éditions Gallimard 2012.